Daniel Schwarz
à Chandler

EXPOSITION

La frontière américano-mexicaine

En face de la Cantine du Chenail | 1, rue de la Plage | Chandler

Daniel Schwarz, New York (États-Unis) | danielschwarz.cc

La frontière américano-mexicaine réduit à l’échelle de l’œil l’immense frontière séparant les États-Unis du Mexique. Le tracé de quelque 3000 kilomètres, allant du Pacifique au golfe du Mexique, se retrouve ici à nos pieds, où sa topographie est compressée à travers la vision satellite de Google Maps. Les cours d’eau, les déserts et les zones urbaines se suivent sans interruption sur un tracé continu, qui contraste de manière ironique avec la fermeture actuelle des frontières et la complexité, voire l’impossibilité, de traverser ce territoire pour nombre de populations.

Daniel Schwarz a usé d’outils et de données numériques pour créer une image physique d’une géographie presque familière, traversée d’enjeux politiques qui restent cependant invisibles à l’œil nu. Avec cette cartographie, il porte un regard critique sur les crises politiques et sociales actuelles, en explorant les systèmes de captation et de surveillance actuels. Au cœur du paysage gaspésien, il rend palpables, sans les nommer, les violences de masse, les fissures et les tensions de la frontière américano-mexicaine. Ici se déploie un geste aussi simple que monumental pour comprendre le monde et le chaos qui le parcourt.

EXPOSITION AUX RENCONTRES

La frontière américano-mexicaine

Artiste allemand basé à New York, Daniel Schwarz utilise la photographie et les dispositifs de surveillance pour montrer les structures de contrôle et les pouvoirs sous-jacents qui modèlent notre rapport aux territoires, ici comme ailleurs.

L’œuvre de Daniel Schwarz été présentée en Europe, notamment à la 9e Biennale de Berlin et à la 70e édition de la Mostra de Venise. Il a exposé dans plusieurs musées et institutions aux États-Unis, comme au musée d’art du Nevada, au musée d’art contemporain du Massachusetts et à l’Institut Goethe de Washington. Au Canada, il a fait partie de l’exposition Des traces de passages, au Musée des beaux-arts du Canada.

Dénoncer les lignes et failles du chaos

CHAOS dénonce les faillites d’un présent fragmenté par les conflits. Il révèle les failles qui cisèlent les lieux et touchent les populations à travers notamment les frontières, l’architecture ou les zones militaires : Youri Cayron et Romain Rivalan en Palestine, Debi Cornwall au centre de détention militaire de Guantánamo, Nadav Kander en Russie et au Kazakhstan, ou encore Daniel Schwarz et Andreas Rutkauskas le long des frontières des États-Unis entre le Mexique et le Canada.