CHAOS réunit 17 artistes du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde autour d’une réflexion sur un environnement planétaire en plein bouleversement. Leurs images se veulent autant de droits de réponse au chaos.

carte des expositions

Dénoncer les lignes et failles du chaos

CHAOS dénonce les faillites d’un présent fragmenté par les conflits. Il révèle les failles qui cisèlent les lieux et touchent les populations à travers notamment les frontières, l’architecture ou les zones militaires : Youri Cayron et Romain Rivalan en Palestine, Debi Cornwall au centre de détention militaire de Guantánamo, Nadav Kander en Russie et au Kazakhstan, ou encore Daniel Schwarz et Andreas Rutkauskas le long des frontières des États-Unis avec le Mexique et le Canada.

 

Entrer dans les lieux fragiles du chaos

CHAOS offre une réflexion sur un environnement planétaire en plein bouleversement. Touchant les villes et la nature, le chaos opère en sourdine sur des territoires fragilisés : les territoires autochtones du Nord captés par Elena Perlino et Éli Laliberté, le tourisme en Inde par Martin Parr, l’urbanisation accélérée de Brooklyn étudiée par Mathilde Forest et Mathieu Gagnon ou encore en Gaspésie, les marques des exploitations minière ou ferroviaire disparues captées par Myriam Gaumond et Martin Becka. Ensemble, ils sont autant de révélateurs de ces menaces qui imprègnent le paysage et l’existence de chacun aujourd’hui.

 

Ouvrir les brèches poétiques du chaos

Évocateur de catastrophe et de bouleversement, CHAOS se veut porteur de formes engagées autant que poétiques: les formes abstraites évoquent le désastre chez Fiona Annis, le paysage est déstabilisé par le biais de technologies actuelles pour Isabelle Gagné ou de techniques photographiques anciennes pour François Quévillon et Janie Julien-Fort. Ces formes déconstruites et chaotiques permettent de nourrir les brèches d’un monde fragilisé grâce à une nouvelle poésie de l’image, résolument intempestive.